Historical records matching Edith Cresson
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About Edith Cresson (Français)
Jeunesse et études
Édith Campion est née à Boulogne-Billancourt. Son père, Gabriel Campion (1896-1959), est inspecteur des Finances sympathisant de la SFIO. Détaché à l'ambassade de France à Belgrade, il devient ensuite directeur des finances du Secours national puis président de la Société française de banque et de dépôts.
Elle est diplômée de l’école de Haut enseignement commercial pour les jeunes filles (HEC-JF) et titulaire d’un doctorat en démographie, elle entame une carrière d'ingénieure économique1. Elle épouse en 1959 Jacques Cresson, fils de médecin et directeur de l'exportation de Peugeot, avec lequel elle aura deux filles : Nathalie et Alexandra.
Débuts en politique
Par l'entremise d'une camarade d'HEC JF, Paulette Decraene, elle adhère à la Convention des institutions républicaines et participe à la première campagne présidentielle de François Mitterrand en 1965. Ayant suivi ce dernier au Parti socialiste (PS) en 1971, elle entre au secrétariat national en 1975.
De 1975 à 1981, elle est membre du comité directeur du Parti socialiste3. Secrétaire nationale du PS en 1974, elle est chargée de la jeunesse et des étudiants.
Lors de l'élection partielle dans la troisième circonscription de la Vienne en 1975, à la suite du décès de Robert Gourault qui suppléait à l'Assemblée nationale le ministre de la Coopération et maire de Châtellerault Pierre Abelin, elle connaît sa première confrontation au suffrage universel. Elle est battue de quelques voix4, mais devance le ministre giscardien de quatre-vingts voix dans sa ville6.
Lors des élections municipales de 1977, elle est élue maire de Thuré, dans la banlieue châtelleraudaise. Un an plus tard, elle échoue lors d'une élection cantonale partielle, victime d'un mauvais report de voix communistes. La même année, elle échoue aux législatives face à Jean-Pierre Abelin mais elle le bat en 1981, 19863, et 1988. Elle est élue au Parlement européen en 1979, conservant son poste jusqu'en 1981. Ministre de François Mitterrand
Ancienne responsable des problèmes agricoles à la Convention des institutions républicaines, elle est la première femme à se voir confier le ministère de l'Agriculture dans le gouvernement Mauroy en 1981, ce qui est considéré par les dirigeants de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA) comme une « véritable provocation ». Elle est très mal accueillie par le monde agricole et les agriculteurs qui considèrent que la nomination d'une femme témoigne du « mépris » à leur égard, selon l'expression de François Guillaume alors président de la FNSEA ; des pancartes d'agriculteurs proclament en pleine rue « On t’espère meilleure au lit qu’au ministère ». « Finalement, j'étais bien à l'Agriculture puisque j'avais affaire à des porcs » plaisante-t-elle plus tard.
Titulaire du portefeuille du Commerce extérieur et du Tourisme (1983-1984), puis ministre du Redéploiement industriel et du Commerce extérieur (1984-1986), elle accompagne les entreprises françaises dans la conquête de nouveaux marchés d'export aux États-Unis et au Japon4. Elle préside également « France exporte plus » entre 1987 et 1991, club visant à favoriser l'implantation des PME françaises à l'étranger.
Lors de son passage au gouvernement elle renforce sa position locale, étant élue conseillère générale en 1982 dans la Vienne (réélue en 1988 et en 1994) puis maire de Châtellerault en 1983 (réélue en 1989 et en 1995).
Réélue dans la quatrième circonscription de la Vienne après l'élection de François Mitterrand à l’élection présidentielle de 1988, elle est appelée au poste de ministre des Affaires européennes dans le gouvernement de Michel Rocard. Elle a la charge d'organiser la présidence française de la Communauté économique européenne de 1989 et la mise en chantier du Marché unique, prévu pour 1993. Elle participe également aux négociations des accords de Schengen et intervient dans le secteur de l'automobile européenne et de l'audiovisuel public1. Confrontée à la naissante crise de la vache folle, la France est alors la première à fermer ses frontières au bœuf britannique.
En désaccord avec la politique européenne de Michel Rocard, elle démissionne du gouvernement en octobre 1990 et prend alors la direction d’une filiale du groupe Schneider, Schneider Industrie Service International (SISI), spécialisée dans le conseil international4, notamment vers l'Europe de l'Est. Premier ministre (1991-1992) François Mitterrand lui propose le poste de Premier ministre qu'elle refuse dans un premier temps visant le Ministère de l'Économie, des Finances, du Budget et du Commerce extérieur10. Nommée le 15 mai 1991 à Matignon, elle devient la première femme Premier ministre en France. François Mitterrand souhaite ainsi donner une impulsion à la fin de son mandat, après trois années de gouvernement Rocard.
Edith Cresson's Timeline
1934 |
January 27, 1934
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Boulogne-Billancourt, Hauts-de-Seine, Île-de-France, France
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